Il est dominé par un charmant clocheton d’ardoise abritant une unique cloche dont le tintement familier continue d’inviter trois fois par jour les habitants à se souvenir de l’incarnation de leur Sauveur par la prière de l’Angélus. La façade est percée d’une large porte en plein cintre. Sur le pignon un petit oculus permet de donner plus de luminosité à l’intérieur de l’édifice éclairé par six fenêtres également en plein cintre et un oculus placé au-dessus de la porte latérale ménagée dans le mur sud. Le plan est celui de beaucoup d’autres églises du Drouais, comme Aunay sous Crécy, La ChapelleForainvilliers ou Saulniéres, constitué d’une simple nef prolongée par un chœur polygonal. L’ensemble est couvert d’une charpente apparente soutenue par une série de fermes. Le mobilier subsistant est modeste.
On trouve encore une chaire à prêcher dont la rampe est constituée de balustres. Si les fonts baptismaux ont disparu en revanche la porte en bois d’une réserve des saintes huiles a survécu ménagée dans le mur où était conservé le Saint chrême servant à l’onction donnée lors du baptême. Sur le poinçon de la ferme située à l’entrée du sanctuaire s’élève un monumental Christ en croix en bois polychrome (XVIIe s ?) Le chœur a conservé son mobilier en particulier un retable en bois naturel formant cloison avec la sacristie.
Dans les boiseries de ce retable est enchâssé le trésor artistique de cette humble église de village, trois tableaux sur bois représentant la Nativité du Seigneur, la mise au tombeau et l’Assomption de la Vierge dus au pinceau du célèbre peintre Claude Vignon (1593-1670). L’importance de ces œuvres leur a valu l’honneur d’être classées en 1979 au titre des monuments historiques. Deux autres cadres désormais vides renfermaient des toiles déposées à la mairie dans l’attente de leur restauration. Autre pépite à découvrir, la porte du tabernacle en bois sculpté et doré représentant un thème exploité à partir du XVe s. la fontaine de vie. On y voit le Christ agenouillé devant la croix des plaies duquel jaillissent des filets de sang venant remplir une fontaine où viennent s’abreuver les chrétiens. Manière très réaliste de figurer le mystère de la transsubstantiation du vin en sang du Christ.