2023

TOUS AU CHEVET DE L’ÉGLISE

Par Christine Renaux-Maréchal Maire d’Écluzelles

Lors de la visite cantonale du Conseil Départemental, le président Christophe LE DORVEN, et nos conseillers départementaux Sylvie HONNEUR et Jacques LEMARE ont fait halte dans notre église le vendredi 13 Octobre dernier, accompagnés de nombreux maires du canton, pour une « visite de chantier ». Chacun a pu se rendre compte sur place de l’ampleur des travaux de restauration et de leurs avancées. N’oublions pas que grâce au «Plan Églises et Petits Patrimoines remarquables» initié en juin 2022 pour le président LE DORVEN, ce sont déjà 92 000 € investis par le Conseil Départemental pour la restauration de notre église, sans compter la troisième demande de subventions en 2024 au titre des travaux supplémentaires. En octobre dernier, nous avons adressé un courrier à l’évêque de Chartres, Mgr CHRISTORY, et à la paroisse Saint-Étienne du Drouais. Devant notre projet de restauration, nous sollicitions une aide exceptionnelle financière, matérielle ou de conseils.

Quelle ne fut pas notre surprise de recevoir la visite de l’évêque en personne qui a visité l’église et a échangé avec nous sur le projet et la manière dont le diocèse pouvait nous aider. La rencontre s’est déroulée le 14 décembre dernier en mairie, en compagnie d’Anne Laure JUBAULT, du Père Adolphe IDUMBA, curé de la paroisse et de François LEMONNE, délégué local de la Fondation du Patrimoine. Nous avons présenté l’historique du projet initié en 2019, date où le « gros désordre au niveau de la travée du clocher » a été découvert, et le détail des 350 000 € de travaux.Même si le diocèse ne peut accéder à notre demande d’aide financière, il pourra peut-être récupérer des chaises ou bancs clos. Aussi, le Père Adolphe IDUMBA est reparti avec les affiches et un grand nombre de flyers relatifs à la collecte de dons Fondation du Patrimoine pour une communication élargie, en espérant ainsi une souscription fructueuse.

La visite de l’église en travaux a permis à Mgr CHRISTORY de rencontrer et d’échanger avec les intervenants dont Éric MAILLARD de l’entreprise ASSELIN qui travaille également sur la charpente de Notre-Dame de Paris, et de l’entreprise Béquet qui termine la couverture.

RESTAURATION DE L’HISTOIRE LOCALE

Par Diego Rodriguez
Conseiller municipal, architecte du patrimoine

Les travaux de restauration de l’église seront bientôt achevés. Au cours du chantier, ils ont été enrichis par quelques travaux supplémentaires : d’une part, par un imprévu concernant quelques éléments de charpente en mauvais état au niveau du clocher qui ont été remplacés afin d’assurer la stabilité de l’ensemble et d’autre part par l’ajout des éléments suivants :

• La restauration du crucifix, sculpture en bois classée au titre des Monuments historiques. Il s’agit d’un ouvrage de grande qualité esthétique, un Christ en croix très fin et élancé, ayant sans doute été sculpté d’après celui de la basilique de Santo Spirito de Florence, œuvre de jeunesse de Michel-Ange. Le parti pris pour sa restauration consiste à le nettoyer, à réparer les altérations du bois, mais tout en gardant les traces du temps,

• Compte tenu de l’état des appareils d’éclairage existants, mais également de leur positionnement en contact de la voûte lambrissée et de la charpente, leur mise en conformité s’imposait. Cela a été également l’occasion de passer à des appareils à LED ainsi que de repenser l’éclairage de la nef en le renforçant et en le dissimulant,

• Enfin, l’estrade ajoutée il y a une vingtaine d’années, en conflit esthétique avec le reste de l’édifice, sera habillée en bois afin de mieux l’intégrer à l’ensemble. Les frais supplémentaires occasionnés par ces travaux s’élèvent à 26 422 € HT : une troisième demande de subventions a été déposée auprès de service de l’État et du Conseil Départemental pour en permettre la réalisation.

Une campagne d’appel aux dons pour la restauration de l’église Saint-Jean a été lancée par ailleurs par la commune avec la Fondation du Patrimoine et chaque donateur peut bénéficier d’une réduction d’impôts de 66% (des bâches publicitaires ont été posées sur le pont d’Ecluzelles pour communiquer largement).

L’église 80 % DE SUBVENTIONS

Dans un cadre géographique exceptionnel, protégé de part et d’autre de l’Eure par la forme de sa vallée, l’église SaintJean fait partie d’un ensemble édifié que nous reconnaissons aujourd’hui comme la commune d’Écluzelles.

Cette géographie forte de sa rivière et de sa vallée a donné sans doute les orientations des premiers développements du village, et quelques bâtiments forts définissent aujourd’hui son identité. A l’échelle d’Écluzelles, ils sont d’autant plus puissants en signification qu’ils sont peu nombreux : le pont, l’église, quelques bâtiments. On pense à cela lorsqu’on pense à Écluzelles : la façon de traverser l’Eure, la manière dont les masses bâties apparaissent à notre perception, l’espace qu’elles forment entre elles, leur position dans le paysage. Parmi cette poignée rare d’édifices significatifs, l’église SaintJean représente plusieurs étapes particulièrement marquantes de notre pays et aussi de la petite commune. Aux origines de sa fondation, le bâtiment, proche aujourd’hui des 400 ans d’âge, répondait à un besoin de recueillement et de rencontre.

Constituée d’une des formes les plus simples que l’on puisse donner à un édifice de culte, nef unique monospatiale, abside arrondie, sa modeste présence permit à Écluzelles, au fil de l’histoire de France, à la révolution, de devenir une commune. Cette valeur patrimoniale fondationnelle de l’église SaintJean a motivé le projet de sa restauration : des désordres importants au niveau de la couverture et du clocher étaient apparus, nécessitant une intervention rapide. C’est ainsi que des études de diagnostic, puis de maîtrise d’œuvre ont été entreprises. Les études de maîtrise d’œuvre pour la restauration de la cou- verture de l’église Saint-Jean ont été achevées cette année par Sandrine Aucante, architecte du patrimoine de l’agence Atelier Penneron architectes. Les appels d’offres ont été lan- cés et l’objectif pour le démarrage des travaux a été fixé pour septembre 2023. Ceux-ci dureront environ 6 mois. Le clocher, ajouté au XIXe siècle à la couverture originale, représente une charge trop lourde pour la vieille charpente.Il sera donc renforcé dans ses appuis et la couverture en tuiles sera restaurée à l’identique. Les tuiles en bon état seront réemployées.

Les études ont permis de définir le coût prévisionnel total des travaux : 258 128 € HT. Une fois le budget arrêté, nous avons pu démarrer le travail de recherche de subventions et les aides financières résultantes ont été les suivantes : • État : 113 991 € HT • Conseil Départemental d’Eure-et-Loir : 92 513 € HT • Aides financières de la Fondation du Patrimoine • Fondation La Sauvegarde de l’Art Français. Nous espérons ainsi que l’église Saint-Jean, témoignage bâti de l’histoire d’Écluzelles, se projette en bon état de conservation dans l’avenir de la commune en 2023.

2022

Par Diego Rodriguez
Conseiller municipal, architecte du patrimoine

A l’échelle d’Écluzelles, ils sont d’autant plus puissants en signification qu’ils sont peu nombreux : le pont, l’église, quelques bâtiments. On pense à cela lorsqu’on pense à Écluzelles : la façon de traverser l’Eure, la manière dont les masses bâties apparaissent à notre perception, l’espace qu’elles forment entre elles, leur position dans le paysage.

Parmi cette poignée rare d’édifices significatifs, l’église Saint-Jean représente plusieurs étapes particulièrement marquantes de notre pays et aussi de la petite commune. Aux origines de sa fondation, le bâtiment, proche aujourd’hui des 400 ans d’âge, répondait à un besoin de recueillement et de rencontre. Constituée d’une des formes les plus simples que l’on puisse donner à un édifice de culte, nef unique mono-spatiale, abside arrondie, sa modeste présence permit à Écluzelles, au fil de l’histoire de France, à la révolution, de devenir une commune.

Cette valeur patrimoniale fondationnelle de l’église Saint-Jean a motivé le projet de sa restauration : des désordres importants au niveau de la couverture et du clocher étaient apparus, nécessitant une intervention rapide. C’est ainsi que des études de diagnostic, puis de maîtrise d’œuvre ont été entreprises.

Les études de maîtrise d’œuvre pour la restauration de la couverture de l’église Saint-Jean ont été achevées cette année par Sandrine Aucante, architecte du patrimoine de l’agence Atelier Penneron architectes. Les appels d’offres ont été  lancés et l’objectif pour le démarrage des travaux a été fixé pour septembre 2023. Ceux-ci dureront environ 6 mois.

Le clocher, ajouté au XIXe siècle à la couverture originale, représente une charge trop lourde pour la vieille charpente. Il sera donc renforcé dans ses appuis et la couverture en tuiles sera restaurée à l’identique. Les tuiles en bon état seront réemployées.

Les études ont permis de définir le coût prévisionnel total des travaux : 258 128 € HT. Une fois le budget arrêté, nous avons pu démarrer le travail de recherche de subventions et les aides financières résultantes ont été les suivantes :

• État : 113 991 € HT

• Conseil Départemental d’Eure-et-Loir : 92 513 € HT

• Aides financières de la Fondation du Patrimoine

• Fondation La Sauvegarde de l’Art Français.

Nous espérons ainsi que l’église Saint-Jean, témoignage bâti de l’histoire d’Écluzelles, se projette en bon état de conservation dans l’avenir de la commune en 2023.

2019-2021

Une mise en sécurité provisoire est réalisée depuis fin avril 2021 pour compléter la tour d’étaiement déjà posée en 2019. Les travaux se terminent début mai. La prochaine étape est l'appel d'offre pour la restauration.

Orientation des travaux

L’église est au centre de nos préoccupations. Après un diagnostic et un étayage d’urgence installé en 2019, et un diagnostic en 2020, il semble important de procéder à une restauration conforme aux règles de l’art. 

Une mise en sécurité provisoire est réalisée depuis fin avril 2021 pour compléter la tour d’étaiement déjà posée en 2019. Pour restaurer la charpente dans la partie Ouest autour du clocheton, il sera nécessaire de déposer le lambris, la couverture en tuiles dans les deux premières travées, et la couverture en ardoises du clocheton. Déposer et reposer la corniche déformée, restaurer les arases des murs. Ensuite : déposer-reposer les bois de charpente, en remplaçant les bois altérés ou en pratiquant des greffes aux abouts, en redressant les structures déformées. Puis refaire la couverture avec un liteau plus solide, et le lambris.

Financement
Cet élément majeur de notre patrimoine communal doit être préservé. Nous en sommes au stade de la pré-étude.
La mise en sécurité va nous permettre d’avoir le temps de déclencher, en bon père de famille, pour des travaux si importants, un appel d’offre pour choisir un architecte du patrimoine, et avoir une estimation du coût des travaux.

Quoi qu’il en soit, il est évident que notre village, seul, n’a pas les moyens financiers d’une telle restauration : les services de l’état (au titre de la Dotation des Équipements des Territoires Ruraux) et le Conseil Départemental vont nous subventionner. Mais il nous faudra touver d’autres sources de financement (Fondation du Patrimoine, dons ...)